Renouvellement de la déductibilité pour les véhicules hybrides rechargeables : qui paie la facture ?

Renouvellement de la déductibilité pour les véhicules hybrides rechargeables : qui paie la facture ?

L'extension de la déductibilité fiscale pour les véhicules hybrides rechargeables est une mauvaise décision au mauvais moment, avec un coût invisible et caché pour la société. EV Belgium demande au gouvernement fédéral de s'informer correctement et d'opter résolument pour une mobilité zéro émission, une politique de bon sens et tournée vers l'avenir. La transition climatique nécessite des politiques justes, ambitieuses et cohérentes. C'est tout le contraire selon EV Belgium. Une extension de la déductibilité ne doit pas avoir un impact budgétaire ou climatique inutile sur les ambitions du gouvernement.

Le mauvais choix pour une technologie polluante

La prolongation de la déductibilité fiscale pour les hybrides rechargeables est une mauvaise décision au mauvais moment, avec un coût invisible et sans précédent pour la société. EV Belgium appelle le gouvernement fédéral à s'informer correctement et à opter résolument pour une mobilité zéro émission comme étant une question de bon sens et une politique tournée vers l'avenir. La transition climatique a besoin d'une politique honnête, ambitieuse et cohérente. C'est tout le contraire selon EV Belgium. Une prolongation de la déductibilité ne doit pas avoir d'impact budgétaire ou climatique inutile sur les ambitions du gouvernement.

  1. Qui règle la facture des émissions supplémentaires ?
    • La décision de soutenir fiscalement plus longtemps les hybrides rechargeables (PHEV) signifie choisir consciemment plus d'émissions. Selon l'analyse d'EV Belgium, cela entraînera une augmentation annuelle de 87 000 tonnes de CO₂ à partir de 2030.
    • La Belgique doit réduire ses émissions de transport de 47 % d'ici 2030. Mais cette mesure reporte cet effort vers d'autres secteurs : l'agriculture, l'industrie et les ménages. Le gouvernement fédéral compromet ainsi ses propres engagements climatiques.
    • « Celui qui choisit un PHEV aujourd'hui fait payer la facture aux autres. »

      Action PHEV (12)

  2. Qui paie la facture de l'achat d'un PHEV ?
    • Les PHEV semblent attrayants, mais en réalité, ils sont souvent plus chers que les véhicules électriques à batterie (BEV) :
      • Un prix d'achat moyen plus élevé
      • Deux groupes motopropulseurs = entretien plus coûteux et risque d'incendie plus élevé
      • Non correctement chargés = consommation élevée, carburant coûteux
      • À partir de 2027 : augmentation des prix du carburant due à l'ETS2
      • À partir de 2028 : 0 % de déductibilité sur les coûts de carburant
    • De plus, la plupart des BEV sur le marché sont déjà moins chers que leurs homologues hybrides rechargeables, tant à l'achat qu'à l'utilisation et à l'entretien.
    • « Le choix le moins cher pour demain ? Rouler entièrement à l'électrique. »

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  3. Qui paie la facture énergétique ?

    • À l'opposé, il y a le choix des combustibles fossiles comme l'essence et le diesel, que la Belgique importe entièrement. Chaque kilomètre parcouru avec un combustible fossile est un euro qui disparaît hors d'Europe. L'électricité, en revanche, est de plus en plus produite localement, souvent via des sources renouvelables, et rapporte donc quelque chose à notre propre économie.
    • « La conduite électrique n'est pas seulement une solution climatique, mais aussi un choix géopolitique et une question de bon sens industriel. »

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  4. Qui paie la facture budgétaire ?
    • La prolongation de la déductibilité fiscale pour les PHEV a un prix. Selon le gouvernement, l'impact budgétaire est « compensé » par des ajustements ailleurs dans le cadre fiscal, comme une révision de la taxe sur les voitures de société plus anciennes.
    • EV Belgium émet des réserves à ce sujet. De tels déplacements tiennent rarement compte des conséquences sociétales et économiques plus larges. Ainsi, les entreprises et les contribuables sont finalement confrontés à des coûts invisibles ou différés, tandis que le gain climatique reste limité.
    • « Ce qui semble être un avantage fiscal aujourd'hui est une facture sociétale demain. »

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  5. Qui paie la facture de santé ?
    • Les PHEV sont rarement rechargés correctement et émettent en pratique en moyenne 140 g de CO₂/km, bien au-delà de leurs chiffres officiels. De ce fait :
      • La pollution atmosphérique locale augmente, surtout en contexte urbain
      • L'électrification est ralentie, ce qui retarde les gains en matière de santé
      • Une pression supplémentaire est exercée sur les soins de santé
    • « Plus d'émissions = plus de maladies = coûts plus élevés. Qui paie cette facture ? »

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Conclusion : le mauvais choix pour une technologie polluante

Choisir encore des hybrides rechargeables en 2025 est un choix de retard, d'émissions et de coûts. C'est une mesure qui :

  • Va à l'encontre du marché et de la réalité
  • Induit en erreur les citoyens et les entreprises
  • Et peut coûter cher à la société

Action PHEV (17)

L'argument souvent répété selon lequel « la conduite électrique n'est pas une option pour tout le monde » ne tient d'ailleurs pas la route. Les hybrides rechargeables doivent également être rechargés pour offrir un quelconque avantage climatique. Celui qui n'a pas de possibilité de recharge à domicile ou au travail aujourd'hui n'en tirera donc pas plus profit avec un PHEV qu'avec une voiture entièrement électrique. La différence ? Le PHEV continue alors simplement à rouler aux combustibles fossiles. Plus cher, plus polluant et sans avantage. Un hybride comme solution pour ceux qui ne peuvent pas recharger est un mythe – qui ne fait qu'augmenter les émissions.

Le progrès vient des entreprises qui osent choisir. Contrairement au signal que le gouvernement fédéral envoie actuellement, les entreprises innovantes montrent que l'avenir est électrique. Ainsi, Volvo Cars Gand se concentre pleinement sur les véhicules électriques à batterie et étend sa capacité de production avec un nouveau modèle BEV, bon pour l'emploi supplémentaire et l'exportation. Alors que certains s'accrochent à des solutions hybrides intermédiaires, d'autres construisent pleinement un véritable avenir.

EV Belgium appelle le gouvernement fédéral à reconsidérer immédiatement cette décision sur la base de faits scientifiques, et à opter résolument pour une mobilité zéro émission comme étant une question de bon sens et une politique tournée vers l'avenir. Une prolongation de la déductibilité ne doit pas avoir d'impact budgétaire ou climatique inutile sur les ambitions du gouvernement.

« La transition climatique a besoin d'une politique honnête, ambitieuse et cohérente. C'est tout le contraire. » – Philippe Vangeel, directeur d'EV Belgium